Laboratoire
Laboratoire d’essais des matériel de montagne
Les travaux du laboratoire d’essais des matériels de montagne ont principalement pour objet l’amélioration de la sécurité dans la pratique des sports de montagne et des activités associées. Les locaux sont situés dans l’enceinte de l’Ecole et se composent de bureaux et d’une salle d’essais équipée entre autre d’une tour d’essais dynamiques de 15 m de hauteur, d’un banc d’essais cycliques d’une capacité de 50 kN et d’un portique.
La mise en œuvre des essais et tests implique le corps professoral dans son ensemble, à travers l’analyse de l’évolution des matériels de ski, d’alpinisme et d’escalade et la recherche technologique appliquée à l’amélioration de la performance et de la sécurité des pratiquants. Les résultats de ces tests et études sont immédiatement intégrés dans les formations dispensées à l’Ecole.
Les travaux peuvent être classés dans les catégories suivantes:
Les mousquetons de type HMS ont été créés pour l’assurage au demi-cabestan afin d’avoir plus de place pour le passage de la corde. Aujourd’hui, l’usage de ces mousquetons dépasse leur utilisation d’origine et ils sont utilisés pour construire un relais ou se longer. Ces utilisations sont-elles dangereuses ?
Le relais est un élément essentiel de la sécurité en alpinisme. Dans les Alpes occidentales, les alpinistes utilisent systématiquement 2 points d’ancrages (au moins) pour fabriquer les relais. Si les points d’ancrages ne sont pas « solides », ils essayent de trianguler les points afin de diminuer l’effort sur chaque point. Nous nous intéressons dans cet article aux problèmes suivants :
La pratique de l’alpinisme amène fréquemment les grimpeurs encordés à progresser simultanément, selon la technique dite de la «corde tendue » (CT), soit sur terrain glaciaire, soit en paroi (avec pose de points d’assurage).
Ce mode de progression, qui permet notamment un gain de temps considérable, est perçu comme sûr par les pratiquants. Néanmoins, l’approche théorique laisse supposer que les forces induites en cas de chute lors d’une progression CT sont très importantes et donc incompatibles avec la sécurité de la cordée. Toutefois, les valeurs des forces réellement impliquées en CT ne sont pas connues. L’objectif de cette étude est d’une part de mesurer les efforts sur la corde et les points d’ancrage lors de chutes en progression CT, sur terrain glaciaire horizontal et en paroi, et d’autre part d’identifier les mécanismes cinématiques entre les différents matériels: corde, mousquetons, ancrages.
L’objectif de cette étude est de mesurer l’incidence de la distance d’encordement entre deux alpinistes lors d’une chute en crevasse. La théorie des facteurs de chute annonce que cette force doit décroître avec la distance d’encordement. Qu’en est-il ?
Le second objectif de cette étude est d’étudier la possibilité de s’encorder sur des cordes hyperstatiques ? (de type dyneema ou aramide 5.5mm)
Lors d’une évolution sur glacier, afin de limiter les conséquences d’une chute en crevasse, les alpinistes progressent encordés, à une distance d’au moins 12 mètres, la corde tendue, sans anneaux à la main. L’observation montre qu’il est toujours difficile d’enrayer une chute en crevasse, ce qui nous a amené à poser les questions suivantes :
1) La distance d’encordement entre les membres de la cordée influence-t-il les forces engendrées sur l’assureur ?
2) Des nœuds sur la corde permettent-ils de baisser la force engendrée sur l’assureur ?
Nous avons testé les nœuds existants pour fermer un anneau de cordelette et comparé leurs résistances en fonction de la matière de la cordelette. Nous avons effectué des tests en statique et en dynamique avec différents facteurs de chute.
Nous avons mené une campagne de tests au laboratoire d’essais des matériels de montagne de l’ENSA sur les nœuds les plus fréquemment utilisés pour relier deux brins de corde de même diamètre pour descendre en rappel. Nous avons testé les deux nœuds les plus courants : le nœud simple de plein poing et le nœud en huit de plein poing.
Suite à la rupture d’une cordelette lors d’une descente en rappel nous nous sommes intéressés aux efforts générés sur le relais lors des descentes en rappel.
Cet incident étant survenu lors d’une descente sur une cordelette dyneema en simple nous avons regardé les efforts sur une corde et une cordelette en simple. Ce sont des pratiques de plus en plus répandues avec l’essor de l’escaper de Béal.
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